Conakry, l’autre capitale Mondiale des ordures

Article : Conakry, l’autre capitale Mondiale des ordures
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24 juin 2016

Conakry, l’autre capitale Mondiale des ordures

Aujourd’hui la ville de Conakry ne fait plus l’effet d’une capitale digne du nom. Masures en lambeau, murs décrépis, taudis amassés, des tas d’ordures qui jonchent le littoral, des sachets plastiques. Tel est le visage que présente la capitale guinéenne. Une réalité qui n’honore pas le visage reluisant que semble ambitionner notre président hors-pair.

Parlant des ordures qui font loi sur cet espace géographique de la Guinée, certaines populations s’en donnent à cœur joie dans cette atteinte à la sûreté de l’environnement. Les caniveaux qui servent de conduit d’évacuation des eaux usées et de ruissellement se trouvent dans un autre rôle. Ils servent de dépotoirs.

Les plages qui jadis caractérisaient la ville de Conakry de La perle de l’Afrique souffrent désormais de cette injustice sur dame nature. La plage de Rogbané qui faisait la fierté des riverains de Tahouya s’est transformée en un champ d’immondices. De l’autre côté, à Ratoma, la plage de Takonko a perdu son visage charmant où je passais le week-end avec des copains de l’université.

Dans la commune de Dixinn, plus particulièrement dans le quartier de Concasseur, les habitants tirent le diable par la queue. Lorsqu’on s’y rend, plus vers le sud, à l’image d’une montagne, le dépotoir de Concasseur « semble chatouiller » les nuages. L’odeur qui s’y dégage est épouvantable. La première fois que je me suis rendu à cet endroit, le plus grand dépotoir du pays, sincèrement, je n’en revenais pas. La fumée qui sortait du site emportait avec elle une odeur bien fétide.

A côté de ces ordures que déversent les populations où bon leur semble, la ville de Conakry est aussi le lieu où se rencontrent tous les produits le plus souvent impropres à la consommation. Jus de fruit, sachets d’eau minérale, des produits cosmétiques… Du jour au lendemain, ces produits foisonnent sur le marché guinéen.

Lorsque je prends plus particulièrement ces eaux minérales, je me demande si elles sont toutes contrôlées par les autorités compétentes (contrôle qualité). Au départ, à ma connaissance, il n’y avait que deux sociétés d’eaux minérales, notamment les eaux de Coyah et Cristale. Aujourd’hui chaque région, ville ou entité crée sa propre marque. Sanoyahyé, Miti, Batèdji, Eau Manéah, Kania, Syli, Tassana, Fontaine, Eau de vie, Djoliba, Waw, et même RPGdji. Pour moult observateurs, la plupart de ces eaux minérales ne sont pas traitées convenablement.

Selon le classement effectué par le magazine The Forbes en 2015, Conakry occupe la 19ème place sur les 25 capitales les plus sales de la planète .

Donc, ne m’en voulez pas lorsque je titre Conakry, l’autre capitale mondiale des ordures.

 

 

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